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Pastel - Poetry - Photography

Entre les pas

Tu es entré.

Vaillamment.


Au seuil de ma porte, les baskets déchaussées.

Ton corps tout entier comme un dessin tapissé.

Ta bouche couvrant tous les secrets du monde.

Ta main qui emporte dans des contrées abandonnées.


La nuit s’élève.


Un souffle caresse l’espace.

Le rideau de la fenêtre s’étend encore plus haut.

Et dans le creux des cieux suppliciés,

On s’entend sans se parler.

On se voit dans les ombres dénudées.

On se touche avec milles regards veloutés.

Et de la fenêtre entre-ouverte,

Paris, ma ville, qui s’enivre du vertige singulier ;

De la vie en arrêt ;

Du destin infaillible ;

l'aube se dévoile

L’Aube se dévoile.

Les semelles ont laissé des traces sur le palier.


Indélébiles.

Tu es parti.



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