Rêves triomphants

Où est passé ton sourire aux éclairs chantants ?

La sauvagerie s’épuise des rêves antiques triomphants

Les lumières de nos villages méditent l’instant puissant

Elles ne resplendiront plus l’heure tranquille tombée du firmament

Où est passé le paradis farouche qui coulait de ta bouche ?

Ton regard est devenu pâle sous les tambours manouches

L’hiver me semble éternel sous les vents épineux

Et ma chair grelotte, glacée du destin malheureux

Où est passé le bleu crésyl de tes yeux ?

Ta chevelure est devenue une rivière en feu

Mes chants s’épuisent, voix enrouée puis, l’atonie

La longanimité cesse d’être une vertu résignée, la vie

Où est passé la tendresse du cœur, baume de minuit ?

Ta main revient cueillir les fruits des rêves de mes nuits

Et nous dansons comme des séraphins en tenue d’or

L’amour couleur abonde l’espace divin aux aurores

Où est passé le temps des horizons lointains ?

Les heures passent, l’air jubile avec entrain

J’habille mes souvenirs d’une grâce matinale

Et l’ancolie s’épanouie sous des diamants d’étoiles