top of page

Pastel - Poetry - Photography

Sucre fondu


ree

Le sucre du soleil a fondu comme neige et je comprends

Ton regard irisé, il portait la lumière blessée du ciel

Dans la lucarne du cœur siphonné et des paroles atrophiées

Comme une lame tranchant le rythme même de mes couleurs

En amarrant la distance et éteignant les étoiles qui reliaient


Pourquoi laisser les rêves dans le cobalt de la nuit ?


Regarde les branches légères enfouies sous le blanc hiémal

Elles fleuriront aux aurores des saisons prochaines

Quand les veines de la vie étendront de nouvelles rêveries

Dans la courbe de l’envol des étourneaux et la révolte des flots

De l’âme, un peu ridée, qui se vide des ombres fatiguées


Pourquoi réserver la caresse à la pudeur des corps ?


Des flocons laineux s’étirent sur l’azur brûlant

Là où se confond, le ciel et la mer, horizontalité absolue

Un calme velours s’accorde alors aux roches fauves

Et à la transparence de l’eau parée de reflets émeraudes

J’ai songé à ta liberté lointaine devant ces archipels bordés d’écume


Pourquoi laisser les vagues revenir aux terres souillées ?


Les pétales s’essoufflent dans les vapeurs de la brise automnale

Toute la lumière se réfugie peu à peu au creux des mains solitaires

Les lisières de la nuit ramassent les souvenirs des jours passés

Qui ont le parfum généreux des étoiles et effleurent l’éther infini

Des aubes parsemant de bourgeons la surface des cœurs fanés


(c) Noémie Valcauda - photo & poetry


 
 
 

Comments


bottom of page