Sucre fondu
- Noémie Valcauda
- Jul 1
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Le sucre du soleil a fondu comme neige et je comprends
Ton regard irisé, il portait la lumière blessée du ciel
Dans la lucarne du cœur siphonné et des paroles atrophiées
Comme une lame tranchant le rythme même de mes couleurs
En amarrant la distance et éteignant les étoiles qui reliaient
Pourquoi laisser les rêves dans le cobalt de la nuit ?
Regarde les branches légères enfouies sous le blanc hiémal
Elles fleuriront aux aurores des saisons prochaines
Quand les veines de la vie étendront de nouvelles rêveries
Dans la courbe de l’envol des étourneaux et la révolte des flots
De l’âme, un peu ridée, qui se vide des ombres fatiguées
Pourquoi réserver la caresse à la pudeur des corps ?
Des flocons laineux s’étirent sur l’azur brûlant
Là où se confond, le ciel et la mer, horizontalité absolue
Un calme velours s’accorde alors aux roches fauves
Et à la transparence de l’eau parée de reflets émeraudes
J’ai songé à ta liberté lointaine devant ces archipels bordés d’écume
Pourquoi laisser les vagues revenir aux terres souillées ?
Les pétales s’essoufflent dans les vapeurs de la brise automnale
Toute la lumière se réfugie peu à peu au creux des mains solitaires
Les lisières de la nuit ramassent les souvenirs des jours passés
Qui ont le parfum généreux des étoiles et effleurent l’éther infini
Des aubes parsemant de bourgeons la surface des cœurs fanés
(c) Noémie Valcauda - photo & poetry



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